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K#4 Comment piloter une association d’entreprises multi filières

Image épisode #4 Kairosarium

Alain Garcia est le Président de l’association d’entreprises GEVIL. Il s’agit du Groupement des Entreprises de Villeurbanne, qui fédère 160 entreprises depuis 2005. Dans sa vie professionnelle, Alain Garcia est aussi Responsable commercial chez EDF. Avec le soutien de 15 Administrateurs et sans équipe permanente, Alain Garcia pilote le GEVIL avec conviction et dynamisme.

Dans cet épisode, il partage son retour d’expérience, ses meilleures pratiques et les difficultés rencontrées dans le pilotage de cette association d’entreprises.

« Notre objectif est de fédérer le monde économique en dehors de toute considération politique. »

Dans cet épisode, vous découvrirez :

  • Comment s’organise la Gouvernance du GEVIL et comment fonctionne son équipe,
  • Quel est le programme d’action de l’association,
  • Quels sont ses indicateurs de performance,
  • Comment l’association entretient son relationnel avec ses parties prenantes,
  • Quels sont les conseils de son Président pour développer une association d’entreprises.

Fiche d’identité du GEVIL

 Les objectifs de l’association :

  • Susciter des occasions de rencontres entre les dirigeants d’entreprises de Villeurbanne pouvant déboucher sur des échanges d’informations et sur des relations d’affaires.
  • Représenter les entreprises de la ville auprès des pouvoirs publics, de la presse et des partenaires extérieurs,
  • Susciter la création de nouveaux réseaux et accueillir les jeunes créateurs,
  • Développer le bassin d’emplois et la vitalité du territoire.

« L’idée, c’est de mieux se connaître pour mieux se développer ensemble. »

Chiffres clés de l’association :

  • 13 ans d’existence, avec une création en 2005.
  • L’association fédère 160 entreprises de toutes tailles, représentatives du tissu économique de la ville. Ce sont majoritairement des entreprises de services et quelques entreprises industrielles. Il y a des grandes entreprises et aussi des jeunes créateurs.
  • 30 rencontres par an.
  • Le but est de mettre en lien tous les acteurs économiques du territoire: 150 000 Habitants – 45 000 emplois privés, près de 4 000 entreprises.

La Gouvernance de l’association

Comment est organisée la Gouvernance ?

  • Un Conseil d’Administration: composé de 15 administrateurs motivés, cadres et chefs d’entreprises, tous bénévoles. Le conseil se divise en plusieurs commissions : il y a un responsable pour chaque commission.
  • Il n’y a pas de réunion de bureau en plus du CA et des commissions.
  • Il n’y a pas d’équipe permanente salariée : le morcellement du travail complique la recherche d’une personne salariée.
  • Les membres « bougent beaucoup » selon les déménagements, les prises de poste etc.

 « Je coordonne l’association mais tous sont Administrateurs. »

À quelle fréquence l’équipe se réunit-elle ?

  • Une réunion tous les 10 jours.
  • Tout le monde est au courant de tout en même temps. Ce n’est pas une association à deux ou trois vitesses : tout le monde est Administrateur, les décisions sont collégiales.

Quel est le rôle du Président ?

  • Il représente le groupement à l’extérieur. Il coordonne les commissions mais tout ne passe pas par lui.
  • Il informe les adhérents des dates des commissions. Les adhérents s’inscrivent auprès du responsable de la commission.
  • Le Président coordonne et délègue, puis chacun prend ses responsabilités.
  • Il répond aux mails et messages et dispache les informations et les missions.
  • Il bénéficie de deux suppléants.

Quelles sont les commissions de travail ?

« Les commissions sont aussi l’occasion de valoriser le travail des bénévoles. »

La commission Développement et accueil nouveaux membres :

  • Elle est en charge de la croissance du nombre d’adhérents.

La commission Numérique :

  • Elle aide les chefs d’entreprises qui démarrent avec le numérique.
  • C’est un laboratoire de formations.
  • Les experts qui interviennent sont des adhérents qui viennent bénévolement.
  • Les séances de formations sont assez généralistes : s’il y a des besoins plus poussés, les adhérents sont orientés vers des prestations payantes.

 La commission RH / RSE :

  • Elle est davantage dédiée aux grandes entreprises: qui ont des obligations et des expériences à partager comme la qualité de vie au travail par exemple.
  • C’est une commission importante pour toutes les entreprises avec des sujets plus généralistes, transversaux.
  • Elle est l’occasion d’éditer des documents qui peuvent être partagés, qui vont pouvoir servir aux PME / TPE. Ce sont des guides de bonnes pratiques sur un sujet précis, fait par des spécialistes. Ce sont des professionnels de la communication qui développent les outils, les livrables.
  • Le sujet des RH qui concerne toutes les entreprises est un bon moyen d’attirer les grandes entreprises dans une association d’entreprises.

La commission Communication interne :

  • 1 personne qui s’occupe du site internet et qui retransmet de manière très réactive les informations.
  • Elle met à jour le site régulièrement.
  • Elle accueille les nouveaux adhérents.

La commission Insertion :

  • Elle accompagne les jeunes.

La commission Sport et performance :

  • Elle fait le parallèle de la performance d’une entreprise avec les performances sportives.
  • Par cette commission, le GEVIL soutient aussi les clubs sportifs amateurs de la commune.
  • La commission est animée par une ancienne sportive de haut niveau. Elle crée du lien entre les entreprises et les sportifs de haut niveau.
  • Elle permet de mettre en avant les valeurs communes, l’état d’esprit commun.

Les particularités du GEVIL

Quel sont les points forts de l’association ? Ce qu’apprécient le plus les adhérents ?

« La convivialité d’une manière générale est une bonne recette. »

  • Beaucoup de choses sont basées sur la convivialité.
  • Il n’y a pas de mise en concurrence.
  • Le travail est basé sur la confiance.
  • Le GEVIL travaille sur la nécessité de l’assiduité. La présence aux réunions est une notion essentielle dans les groupements d’entreprises.
  • Les actions qui permettent les rencontres et le développement des entreprises : l’échange de cartes. Le contexte permet les rencontres et les opportunités.

Quel est l’évènement signature de l’association ?

  • Ce sont les tables ouvertes.
  • Il émerge de la nécessité de créer du lien, de la convivialité: il y a des repas informels régulièrement.
  • Ce sont des moments importants pour l’accueil des nouveaux adhérents, pour qu’ils se présentent.
  • C’est un évènement à taille humaine: 30/35 personnes, en petit comité.

Il y a un tour de table où chacun se présente, avec plus de temps pour les nouveaux adhérents.

  • L’ambiance est décontractée et conviviale.

« C’est sur la première impression que l’on décide de rester ou pas. »

 Le positionnement du GEVIL

« Nous ne pouvons pas forcer les gens à travailler ensemble mais nous mettons tout en œuvre pour créer des opportunités. »

 La volonté d’être davantage qu’un club d’affaires

  • Ce n’est pas le rôle premier du groupement d’entreprises. Les entreprises ne sont pas ici uniquement pour le business.
  • Il y a avant tout un rôle de représentation économique : le GEVIL est en lien avec les services économiques de Villeurbanne.
  • Le GEVIL accompagne un certain nombre d’initiatives économiques.
  • Les entreprises ne doivent pas rechercher la rentabilité à court terme.
  • Le GEVIL fait appel à l’implication du chef d’entreprise, à son envie de développer l’attractivité du territoire, à son côté citoyen.
  • C’est un investissement sur le long terme.
  • Les affaires se font malgré tout, sans appel d’offre, sur la confiance et la convivialité.
  • Le réflexe est créé pour faire appel aux adhérents en cas de besoin : pas de forçage de carte de visite pendant les rencontres.
  • Partage de bonnes pratiques.
  • Le business est une opportunité, pas un objectif. C’est une toile de fond pour développer les affaires : mais ce n’est pas du business acharné, ce n’est pas la recherche de la rentabilité immédiate.

« On essaye de créer un réflexe : celui de travailler ensemble, entre adhérents. »

De quelle manière les sujets et les problématiques émergent-ils ?

  • Les préoccupations émergent naturellement en fonction des préoccupations du tissu économique.
  • C’est une logique de territoire: Villeurbanne est un territoire très urbanisé et les problématiques émergent avec cette particularité.
  • L’objectif est de faire cohabiter des entreprises et des citoyens.

Les conseils d’Alain

 « Tout se joue sur la dynamique du territoire : connaissance du territoire, ancrage, lien avec les partenaires. »

  •  Il faut un noyau dur. On ne lance pas un groupement avec 4 ou 5 entreprises. Il faut environ 40 ou 50 entreprises avant de se lancer sinon la dynamique peut s’épuiser vite.
  • Il faut faire un travail préalable : une étude de territoire.
  • Il faut être bien entouré par les acteurs économiques du territoire : la collectivité, la CCI, les Syndicats patronaux, les branches professionnelles. Il faut du lien et de la complémentarité.
  • Il faut des partenaires : mission locale, pôle emploi, ADEME etc…
  • L’important est de répondre aux besoins des entreprises : il faut aller interroger les chefs d’entreprise sur leurs attentes.

Comment contacter Alain ?

Maintenant c’est à vous !

  • Dans quelle structure êtes-vous impliqué·e ?
  • Avez-vous des suggestions concernant les thèmes à développer ?
  • Laissez-moi vos commentaires ou contactez-moi directement, je serais ravie d’échanger avec vous !

Merci pour votre écoute, et à bientôt pour être encore plus efficaces au quotidien !

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